Mobilisés depuis le 20 janvier dernier, les agents de la blanchisserie du CHUM (Centre hospitalier universitaire de Martinique) poursuivent la grève car la direction a menacé de mettre fin au contrat de certains d’entre eux s’ils ne se vaccinaient pas d’ici la fin janvier.
Dans ce service où les agents sont essentiels au fonctionnement de l’hôpital, les agents ont bien compris qu’ils étaient tous concernés, vaccinés, non vaccinés, stagiarisés, contractuels et aussi titulaires. Les trois quarts des agents sont des contractuels. Ils occupent les postes dans des conditions difficiles. Ils connaissent les circuits de linge, font fonctionner les machines et pour certains, souvent sans même pouvoir bénéficier des formations demandées. Alors il est évident pour tous que le service ne peut fonctionner si les contrats ne sont pas renouvelés normalement.
Ce n’est que 11 jours après le début de la grève que la direction a eu une première rencontre avec les agents de la blanchisserie, de la logistique et d’une partie de la pharmacie. D’autres rencontres ont suivi. En plus de l’arrêt des suspensions de postes ou des blocages de carrière, les agents de la blanchisserie demandent la titularisation des agents contractuels, la mise en place des formations nécessaires et l’amélioration des conditions de travail et du management.
Pour les salariés, les lois de protection et de respect du droit des travailleurs sont une priorité. La direction, elle, maintient ses exigences sur « le respect de la loi »… Pour l’heure, un roulement pour un approvisionnement minimum des services a été mis en place. Les grévistes de la blanchisserie ont reçu le soutien d’autres travailleurs, en particulier de délégations des travailleurs mobilisés autour de l’intersyndicale de la Santé.
À partir du 3 février, face au mépris de la direction, les agents du service informatique ont eux aussi entamé une grève suite à la suspension de certains d’entre eux.