Les élections présidentielles auront lieu les 10 et 24 avril prochain (les samedi 9 et 23 avril aux Antilles).
Dans cette campagne électorale les travailleurs ont intérêt à savoir où se trouve leur camp. Il n’est pas du côté d’Anne Hidalgo, la candidate du Parti socialiste, qui s’est rendue dernièrement aux Antilles. Elle a apporté son soutien au directeur du CHU de Pointe-à-Pitre, Cotellon, un exécuteur zélé de centaines de licenciements de travailleurs non vaccinés, au nom de la loi. La candidate du parti socialiste a condamné « la violence » des manifestants envers ce directeur. Mais, elle n’a pas dénoncé la violence envers des centaines de travailleurs suspendus, sans salaire, la violence policière contre les manifestants ni les patrons qui ne respectent pas les droits des salariés. C’est un parti de cette gauche, qui, au pouvoir, a toujours servi la soupe aux capitalistes. C’est ce qui s’est produit avec Hollande. La finance était soi-disant son ennemi, mais il a servi la finance tout au long de son mandat. Quant à Jean-Luc Mélenchon, son projet n’est pas de renverser la grande bourgeoisie mais de travailler avec elle. Il a été ministre et sénateur d’un gouvernement de gauche allié de la bourgeoisie. Taubira, a été ministre sous la présidence de Hollande. Elle rejoint la liste des politiciens au service de l’impérialisme français qui continue d’opprimer des peuples de par le monde. Noire comme nous, Guyanaise, ce n’est pas ce qui la rend plus proche de notre classe, celle des travailleurs et des Noirs pauvres.
Le parti de Marine Le Pen, le Rassemblement national, et celui de Zemmour « Recon-quête » sont respectivement, masqués, ou ouvertement, racistes et xénophobes. En Martinique, Charles Belimont et en Guadeloupe, Rody Tolassy, représentent le parti de Le Pen. Le Pen, cette bourgeoise, dit défendre les pauvres mais c’est uniquement pour gagner des voix du côté des classes populaires. Le parti de Zemmour est soutenu en Guadeloupe par la députée européenne Pirbakas d’origine indienne et un Noir, Jean Martino. Soutenir ces partis racistes, c’est courber le dos et réclamer des coups de fouet à son maître. Zemmour a gagné sa vie en proférant des énormités racistes et misogynes sur le plateau de Cnews, filiale du groupe Canal Plus dont le principal actionnaire est le riche capitaliste Bolloré. Macron est le produit des grands banquiers. Valérie Pécresse, candidate à droite, les Républicains, tente de siphonner les voix de l’électorat de l’extrême-droite sur le terrain répugnant de la xénophobie. À son meeting du 13 février à Paris, elle a évoqué le « grand remplacement », une idiotie conspirationniste contre l’immigration. Le candidat du parti communiste Fabien Roussel semble plus proche des travailleurs mais quand ses camarades du PCF ont été ministres c’était pour cautionner les politiques d’austérité et les mesures anti-ouvrières.
Les travailleurs conscients n’ont aucun intérêt à donner leur voix à ces gens-là. Le camp des travailleurs, c’est celui de Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière que Combat Ouvrier soutient aux Antilles. Comme nous, c’est une communiste révolutionnaire qui se bat pour que les luttes collectives larges et offensives parviennent à prendre sur les immenses profits de la bourgeoisie pour créer des emplois et augmenter de manière substantielle les salaires, pour exproprier les possédants, pour en finir avec le système d’oppression capitaliste qui mène toute l’humanité à sa perte.