CO N°1311 (09 septembre 2023) – Martinique – Le patronat du BTP pleurniche

Les présidents des fédérations du BTP, CAPEB, FFB, FRBTP, CNATP, ont pris la parole le 31 août dans la presse et sur les ondes de TV Martinique 1ère, pour dire que « Le secteur du bâtiment menace de s’effondrer ! » 

Rien que cela ! Ils ont dit aussi que « des délais de paiement (sont) non respectés » et que le secteur « est actuellement fragilisé par une profonde crise sociale ».

Et pour couronner le tout, le président de la CAPEB, Félix Happio, de renchérir : « Notre secteur fait face à un très gros problème qui est celui du travail illégal ». Une façon de s‘en prendre aux travailleurs les plus en difficultés.

Mais qui sont les auteurs de tels agissements ? Silence de la part de ce président. Il évite soigneusement de dénoncer ceux des copains qui agissent de la sorte.

Depuis de nombreuses années, les travailleurs du BTP sont les premières victimes d’un patronat avare qui cherche par tous les moyens à s’enrichir sur leur dos, avec des salaires de misère. On assiste à des licenciements économiques abusifs, des retards de paiement de salaires, des contrats précaires sans fin. Ils sont nombreux ces gros patrons du BTP qui ne respectent pas la convention collective du BTP, qui pourtant ne représente, en terme pécuniaire, que des sommes dérisoires pour eux.

Alors, pour éviter d’être moins « fragilisés par une profonde crise sociale », ces patrons relancent à nouveau l’État et la CTM (collectivité territoriale de Martinique). Ils leur demandent aussi des soutiens financiers avec l’argent des contribuables.

Face à cette situation, ce ne sont ni les petits artisans et surtout pas les travailleurs et particulièrement ceux du bâtiment qui doivent faire les frais de cette crise. Cette « profonde crise sociale », nous travailleurs, nous n’avons pas à la payer.