Jeudi 21 décembre 2023, lors d’une réunion de la Communauté d’Agglomération CAP Nord, la directrice de l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Martinique a déclaré que le terrain fourni par la ville pour la construction du nouvel hôpital de Trinité n’était pas adapté. Une annonce qui a déclenché incompréhension et colère chez les personnels et les élus.
Personne ne peut le nier : l’hôpital de Trinité est dans un piteux état. Depuis des années, la situation n’a cessé de se dégrader. C’est la conséquence de la politique de l’État, qui en dépit des alertes, des mobilisations des personnels de l’établissement, des interventions des élus, a tout fait pour repousser sous divers prétextes la reconstruction de cet établissement pourtant indispensable dans une zone géographique sinistrée sur le plan médical. En outre, le tremblement de terre survenu en novembre 2007 n’avait rien arrangé, contraignant les autorités à supprimer plusieurs niveaux pour alléger le poids du bâtiment principal. Il y a quelques mois, c’est la maternité qui était obligée de fermer et les agents envoyés à la MFME (maison de la femme mère-enfant) à Fort-de-France, et en novembre 2023, des agents exerçant aux Urgences s’étaient mobilisés pour dénoncer la vétusté des locaux et les conditions de travail.
Et voilà que les l’ARS découvrent, après des années, que le terrain mis à disposition, aurait un handicap : sa topographie qui engendrerait un surcoût en cas de reconstruction.
En réalité, l’État fait tout pour ne pas assumer ses responsabilités s’agissant des services publics indispensables à la grande majorité de la population : eau, éducation, santé, transport, etc. Sa principale préoccupation, c’est le bien-être financier des capitalistes qu’ils arrosent de subventions, exonérations ou commandes militaires de plusieurs milliards.