Le 12 juillet dernier, Hervé Pinto a été condamné à 20 mois de prison ferme, 10 mois de prison avec sursis et 170 000 € d’amende. Les juges de la Cour d’appel de Fort-de-France ont lourdement aggravé la peine prononcée en première instance. À l’heure où nous écrivons, Pinto refuse de se rendre et est recherché par les autorités.
Hervé Pinto revendique des terres dans la commune des Trois-Ilets depuis de nombreuses années. Il s’agit du terrain appartenant à son ancêtre, Félix Grat. Afin d’obtenir gain de cause, il est passé par des moyens judiciaires. Il a gagné un procès où on reconnait que ces terres lui reviennent. Mais sur ces dites terres, une vingtaine de villas ont été construites, notamment grâce à des notaires véreux.
Pinto et son groupe, Kolektif jistis Matinik, ont donc multiplié les rassemblements et des opérations moins pacifiques, ce qui n’a pas plu aux autorités soucieuses de garder l’ordre, même en cas d’injustice flagrante.
Suite à sa condamnation de prison, Hervé Pinto déclare vouloir se rendre aux autorités seulement si un nouvel examen de son procès est prévu. En attendant il est « recherché » par la police comme un malfaiteur !
Dans ce système capitaliste qui profite aux riches, c’est apparemment très facile de condamner un « petit » comme Pinto alors que de gros possédants ne sont toujours pas inquiétés par la justice après avoir empoisonné la population au chlordécone.