L’année 2024 s’est achevée sur fond de précarité et d’injustices accrues. L’inflation n’a cessé de croître. Elle s’ajoute à des problèmes déjà existants, aggravant ainsi les conditions de vie des travailleurs et des personnes précaires.
Une étude du Secours Populaire révèle que 62 % des habitants en France ont connu ou frôlé la pauvreté, qui touche particulièrement les travailleurs (80 %).
En Guadeloupe, une personne sur trois (34 %) vit sous le seuil de pauvreté. En Martinique, le taux de pauvreté concerne plus d’une personne sur quatre (27 %). Dans les deux territoires, le taux de pauvreté est plus élevé que la moyenne nationale, chez les personnes âgées de 60 ans et plus. De nombreux retraités, même après avoir travaillé toute leur vie, se retrouvent avec des pensions de 800 €, 600 €, voire moins, les plongeant dans une grande précarité.
En 2024, les signes de la dégradation des services publics se sont multipliés. La Sécurité sociale rembourse de moins en moins de médicaments, laissant de nombreux malades dans une précarité sanitaire. De plus en plus de personnes ont du mal à payer leurs factures d’électricité à cause de l’augmentation du coût de l’énergie.
Dans cette société, les seuls à ne pas souffrir de ces crises sont les riches capitalistes, et les classes aisées.
La CMA-CGM, géant français du transport maritime, a enregistré 2,51 milliards d’euros de bénéfices au troisième trimestre de 2024, tandis que la population lutte pour remplir ses caddies. Ces inégalités entre les riches et les pauvres viennent du capitalisme. Dans ce système, les travailleurs et la population laborieuse sont voués à vivre avec des revenus bas, insuffisants pour pallier l’inflation, tandis que les riches capitalistes vivent dans l’opulence, tirant profit des richesses produites par les travailleurs et la population laborieuse.
Les milliers de personnes qui se sont mobilisées contre la vie chère depuis le 1er septembre, ont eu raison ! Car il n’y a qu’une solution pour enrayer la précarité : la lutte collective ! Preuve en est l’emprisonnement injuste de Rodrigue Petitot, car les mobilisations qu’il a suscitées avec son association, le RPPRAC, ont fait peur aux possédants et à l’État à leur service. Cela montre que les travailleurs et la population pauvre doivent poursuivre sur la voie de la lutte collective.
Contre la vie chère, des luttes collectives et offensives permettraient de baisser les prix. Cela n’est possible que si l’on contraint les patrons de la grande distribution à réduire leurs marges et à accepter une baisse de leurs profits.
La population laborieuse a tout intérêt à exiger, en plus de la baisse des prix, des augmentations de revenus. La vie est chère car les salaires, les pensions, les allocations ne suivent pas l’inflation. Alors, exigeons de réelles augmentations des salaires, pensions et allocations, au minimum 500 € d’augmentation !
Obtenir l’augmentation réelle des salaires est possible. Il faudra des luttes encore plus offensives qu’en 2024. Pour 2025, la grève reste l’arme la plus puissante des travailleurs. Ceux d’EDF en Guadeloupe nous ont donné un exemple de détermination avec leur grève, qui a duré près de deux mois.
Une grève générale, portée par des revendications d’augmentation des salaires et des revenus, pourrait ouvrir la voie à la prise de conscience des travailleurs qu’ils peuvent véritablement changer leur sort et renverser ce système capitaliste, aux Antilles et dans le monde. Face aux inégalités et aux injustices inévitables du capitalisme, les travailleurs et la population pauvre n’ont d’autre alternative que de mettre fin à ce système.