CO N°1343 (1er février 2025) – Martinique – Des travailleurs en lutte pour la libération de Petitot

Les lundi 21 et mardi 22 janvier dernier, journées du procès contre Rodrigue Petitot, président du RPPRAC (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens), dans l’affaire dite de la résidence préfectorale, les travailleurs municipaux, les dockers, des salariés de Renault de la zone industrielle de la Lézarde ont tenu à apporter leur solidarité à Petitot.

Les municipaux avec leur organisation syndicale se sont exprimés en ces termes dans leur communiqué : « Parce qu’il nous semble très juste d’apporter notre soutien à Rodrigue Petitot qui, vous le savez, est incarcéré en ce moment. Nous sommes aussi solidaires du mouvement de grève contre la vie chère que nous combattons en ce moment. Nous trouvons inacceptable qu’aujourd’hui, la liberté d’expression soit bafouée. ». Dans les écoles de plusieurs communes, les cantines et les crèches n’ont pas fonctionné. Parfois, seul un service minimum était assuré à l’accueil, comme à la mairie de Gros Morne.

Les dockers quant à eux, ont suspendu partiellement les opérations sur le port de la Pointe des Grives à Fort-de-France en « soutien au mouvement contre la vie chère et la détention abusive de R. Petitot ». Pour eux « deux jours minimum en fonction de l’évolution »

De leurs côtés, une dizaine de salariés de l’entreprise Renault ont observé un arrêt de travail, le lundi 21 au matin.

Tous, ils ont eu raison. Ils ont choisi leur camp, celui des travailleurs en lutte contre les exploiteurs. En apprenant que le leader du mouvement contre la vie chère a été libéré et a quitté le centre pénitencier de Ducos, ces travailleurs ont toutes et tous répondu unanimement : « Yo ladjé-y. Sé sêl bagay ki té rété yo pou fê ». (Ils l’ont libéré, c’est la seule chose qu’ils pouvaient faire).