Après 50 ans de dictature de la famille Al-Assad en Syrie, le régime est tombé le 8 décembre dernier sous l’impulsion de la fraction islamiste radicale Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) dirigée par Abou Mohammad al-Jolani (Ahmed Al- Charaa, de son vrai nom).
Bachar Al-Assad a fui en Russie mais il y a des affrontements entre ses partisans et le nouveau gouvernement.
Les nouveaux dirigeants règlent leurs comptes avec les anciens du régime Al-Assad. Des combats ont éclaté dans la ville de Tartous, mercredi 25 décembre, lorsque le nouveau gouvernement a tenté d’arrêter un ex-directeur de la justice militaire sous Al-Assad identifié comme Mohammed Kanjo Hassan. Il est accusé d’être un des responsables des crimes à la prison de Saydnaya, cette prison tristement connue pour ses tortures et ses exécutions. C’est sous sa direction aussi que des mineurs de 13 ou 14 ans ont été maintenus en détention jusqu’à leur majorité, pour ensuite être pendus. Il se serait enrichi de quelque 150 millions de dollars en rackettant des familles de détenus.
Lors de cette arrestation, des hommes armés ont tendu une embuscade aux forces de sécurité venues arrêter Mohammed Kanjo Hassan. Les affrontements ont fait 17 morts au total : quatorze membres des forces de sécurité et sept hommes armés pro Al-Assad.
Le nouveau gouvernement syrien veut jouer les justiciers en attaquant les anciens dignitaires du régime Al-Assad mais pour la population syrienne, il n’y a rien à espérer de ces affrontements entre chefs.