CO N°1359 (8 novembre 2025) – Élection présidentielle en Côte d’Ivoire : Ouattara reste accroché à son fauteuil

Après 15 années au pouvoir, il a été de nouveau élu pour un quatrième mandat à la présidence de la république avec le soutien de l’État  français.

Dès 2011, ce dernier avait déjà fait intervenir l’armée française pour sortir Ouattara de l’impasse de la guerre civile contre le camp de son rival Gbagbo.

Ouattara pourra donc continuer à servir les intérêts de l’impérialisme français et des bourgeois ivoiriens qui tiennent à la poule aux d’or que représente pour eux ce pays.

La Côte d’Ivoire est un centre concentrationnaire d’entreprises, d’entrepreneurs et d’investisseurs.  Les intérêts des capitalistes étrangers ou autochtones se conjuguent pour profiter de cet eldorado, tout en exploitant férocement les classes populaires.

Avec une croissance économique à 6 %, un millier d’entreprises françaises se sont installées sur ce territoire, premier producteur de cacao, de noix de cajou et détenteur de gisements de pétrole, de gaz et de minerais.  Abidjan, la capitale économique, se transforme en mégalopole : des routes, des ponts se construisent, des immeubles fleurissent, Bouygues construit le métro !

Cependant, les quartiers populaires sont systématiquement démolis pour faire places à ces infrastructures destinées aux nantis. Lors de ces « déguerpissements » les habitants voient arriver à l’aube les bulldozers encadrés par les forces de répression, et ils n’ont qu’un bref répit pour embarquer leurs affaires.

Il est dit qu’en Côte d’Ivoire les engins de chantiers ne dorment jamais ! Mais les travailleurs, même en travaillant du matin jusqu’au soir, ne parviennent pas à nourrir et à loger correctement leurs familles. Ils vivent dans des taudis, quand bien même ce sont eux qui construisent villes et maisons. Toutes les revendications sont férocement réprimées.

À l’issue de ces élections, c’est toujours le même président, mais surtout toujours la même dictature contre les pauvres.