CO N°1280 (26 février 2022) – Martinique – Le François : grève à Carrefour Market

Des employés du supermarché Carrefour Market au François ont déclenché la grève jeudi 16 février. Ce mouvement a démarré à la suite du refus de la direction de prendre en compte principalement leurs revendications salariales.

Les entreprises du secteur de l’alimentaire n’ont jamais connu de confinement avec fermeture totale. Les employés ont toujours été en première ligne et travaillé plus que d’habitude. Les recettes ont donc toujours été assurées. Sans compter les aides que l’État et les collectivités ont versées soi-disant pour soutenir ces entreprises à cause de la crise sanitaire. C’est dire que leurs patrons n’ont jamais été oubliés par les élus, qu’ils soient au gouvernement ou dans les assemblées locales.

On ne peut pas dire la même chose des salariés qui exercent dans ce secteur. Ainsi, pendant la crise, les discussions sur les questions salariales n’ont pas été menées car pour les directions, la priorité, c’était l’urgence sanitaire. Et quand des discussions avaient lieu, les patrons proposaient des miettes. C’est cette position qu’a adoptée la direction de Carrefour Market. Elle a proposé une augmentation mensuelle de… 3,50 € nets par mois et 10 tickets restaurant à 2,50 euros. Autant dire un crachat à la figure des salariés majoritairement payés au Smic, ou très légèrement au-dessus avec des primes. Et comble de son arrogance, la direction refuse que les élus du personnel bénéficient de l’assistance du représentant de leur centrale syndicale, la CSTM. Ce que la loi permet pourtant.

Le mouvement des employés du Carrefour Market du François a donc été la réponse adéquate.

La crise sanitaire a constitué un bon prétexte pour revenir sur les droits des travailleurs, mais aussi pour augmenter massivement les prix. Et bien évidemment les salaires n’ont jamais suivi. La voie adoptée par ces employés est celle que doivent prendre collectivement toutes celles et tous ceux qui vivent avec moins de 2 000 euros par mois. Il faut exiger des augmentations significatives pour vivre et non survivre.