L’ainé des rejetons de la famille royale de Grande Bretagne : William, et sa femme Kate Middleton ont récemment effectué une tournée officielle dans leurs anciennes colonies britanniques de la Caraïbe dont la cheffe d’État est encore officiellement la reine d’Angleterre.
Cette visite a été marquée par des manifestations contre la monarchie. Lors de la première escale, à Belize, une visite dans une plantation de cacao a été annulée. Les habitants ont interdit l’atterrissage de l’hélicoptère royal sur leur terrain de football.
Des manifestations ont aussi eu lieu en Jamaïque. Des militants réclamaient que la monarchie paie des réparations et s’excuse pour son rôle dans la traite négrière. Lors de son discours à la résidence du gouverneur-général, le Prince William a exprimé « sa tristesse profonde concernant l’esclavage » sans pour autant s’excuser. Le Premier ministre de la Jamaïque, Andrew Holness, a informé le Prince William que son pays commencera le processus pour devenir une République, suivant les pas de la Barbade.
Aux Bahamas, le couple princier a participé le 25 mars 2022, à la journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves. D’après un sondage, 74% des habitants des Bahamas ont estimé que le gouvernement n’aurait jamais dû financer cette visite royale.
On est bien loin du temps où la famille royale était accueillie avec tous les honneurs de ses « sujets » caribéens.
Ces protestations contre la monarchie britannique ont lieu dans un contexte d’aggravation des conditions de vie pour la population pauvre de la Caraïbe, liée à la crise économique mondiale. Mais les travailleurs et les classes pauvres des anciennes colonies britanniques ne doivent avoir aucune illusion dans les discours des notables locaux qui promettent l’amélioration de leur sort en retirant la reine d’Angleterre comme cheffe de gouvernement ou avec des soi-disant « réparations » de l’esclavage.