Depuis plusieurs années, le problème de l’eau pourrit la vie de la population : coupures quotidiennes, des jours, des semaines sans eau pour certains, pollution… et malgré les belles paroles des gouvernants, la situation ne fait qu’empirer.
Après les fortes pluies du mois d’octobre, le 23, quatre communes ont été privées d’eau simultanément : Basse-Terre, Saint-Claude, Morne-À-L’eau et Anse Bertrand. Des canalisations vétustes se sont rompues, des captages ont été obstrués. À Le Moule, dans plusieurs quartiers, l’eau est non potable du fait de la présence d’aluminium.
Le 27, le préfet a tenu une réunion avec des représentants d’associations d’usagers de l’eau. Ces derniers ont pu exprimer leur colère, mais la situation est si critique que même les promesses n’ont plus cours. Deux milliards et plus seraient nécessaires pour refaire le réseau qui fuit de toutes parts. Plus le temps passe et plus les fuites sont nombreuses. Les stations d’épuration sont vétustes et les eaux usées polluent l’environnement et l’eau de mer. Et on nous parle d’un investissement de 40 millions ! Et de décennies de tours d’eau !
À Madagascar, le manque d’eau et d’électricité a été l’étincelle qui a fait exploser la colère. En Guadeloupe, il est urgent d’obtenir le financement nécessaire pour rétablir ce droit fondamental qu’est l’accès à l’eau de bonne qualité et à un prix abordable. Être patient, s’adapter ne règle rien. Une mobilisation massive est le seul moyen de régler rapidement le problème.