Le premier ministre sortant, Roosevelt Skerrit, au pouvoir depuis 2004, a brigué un nouveau mandat en avançant de deux ans les élections qu’il a fixées le 6 décembre 2022. Ces élections permettent, en principe, tous les 5 ans de nommer 21 députés représentant 21 cir-conscriptions, un Premier ministre et 9 sénateurs.
Skerrit a déclaré qu’il renonce à ses promesses de révision des listes électorales et de modernisation du code électoral. Les deux principaux partis d’opposition, l’UWP (Parti Uni des Travailleurs) et le DFP (Parti de Liberté de la Dominique) ont alors choisi de ne pas présenter de candidats, invitant la population à ne pas voter. Ils ont manifesté dans les rues avec le slogan : « pas de réforme, pas d’élection ». Ils ont eu des soutiens dans la Caraïbe : selon l’opposition de Sainte-Lucie et le Centre Syndical National de Trinidad, « il faut introduire la réforme électorale avant de mettre en place ces élections législatives à la Dominique ».
La liste du Dominica Labour Party (DLP), parti du premier ministre n’a eu que quelques concurrents indépendants. Dans sept circonscriptions il n’y avait qu’un candidat, sûr d’être élu. Le DLP a gagné les élections avec 19 sièges sur 21.
Mais 70 % d’abstention signifie moins de votants pour le DLP aussi. La très grande majorité des 72 000 habitants de la Dominique vivent dans le besoin ou la pauvreté. Les opérations financières des gouvernants ne bénéficient qu’à quelques privilégiés. Les statistiques montrent que beaucoup vivent de l’aide des Dominicais émigrés à l’étranger.