Mardi 18 février, 17 personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue. La police leur reproche des faits commis en novembre 2024, dans le cadre des mobilisations contre la vie chère.
Ces personnes ont été arrêtées à Case-Pilote plus précisément à la cité Maniba, Haut Maniba et le bourg. Dans cette commune, des barrages de manifestants ont été érigés et ont tenu pendant plusieurs jours. Des émeutes et des affrontements avec les gendarmes ont eu lieu.
Parmi ces 17 personnes, 14 ont été présentées au tribunal. Certains ont été condamnés à une peine de prison avec sursis partiel ou total, de travaux d’intérêt général de 280 heures, de stages de citoyenneté et d’amendes. D’autres ont été placés sous contrôle judiciaire. Six autres seront jugés le 21 mars. L’un d’eux est actuellement emprisonné en attendant son jugement.
Quand il s’agit de condamner les pauvres qui osent dénoncer la vie chère et leurs conditions de vie, l’État et sa justice ne tremblent pas. Cet État n’a pas déployé la même énergie quand le Groupe Bernard Hayot ne déclarait pas ses millions d’euros de bénéfices pendant une dizaine d’années, alors que c’est illégal. Et pire lorsqu’il s’agit de s’en prendre aux empoisonneurs au chlordécone, les responsables ne sont pas inquiétés.