CO N°1359 (8 novembre 2025) – Martinique – CHUM : faut-il menacer pour être entendu ?

Le préavis de grève générale dans les structures d’urgence du centre hospitalier universitaire de Martinique (CHUM), déposé par deux syndicats de médecins urgentistes et prévu pour démarrer à compter du 3 novembre, a été suspendu le 31 octobre.

En effet, des négociations ont eu lieu entre médecins, ARS et direction du CHUM et certaines des revendications des urgentistes ont fait l’objet d’un accord. Les mesures annoncées doivent encore être chiffrées et examinées par les équipes.

Les médecins urgentistes dénonçaient notamment la détérioration de la qualité des soins prodigués aux patients et l’épuisement des personnels au sein de ces services. Et déjà la grogne était prête à s’étendre à d’autres services car, disent  les soignants, : « Ce qu’on vit aux Urgences de manière très tendue, c’est aussi ce que nous vivons dans les autres services ».

Mais voilà ! Selon le chef de service des Urgences : « Après négociations, des engagements ont été pris pour mener des actions immédiates, à court, moyen et long terme », sans plus de précisions. Le directeur de l’ARS, lui, annonce des actions accompagnées d’un plan de financement avec notamment la réouverture de lits sur les sites de l’hôpital de Trinité et de la Meynard et des mesures d’attractivité pour faciliter l’embauche de médecins et de personnel paramédical… Les médecins devaient se prononcer le mardi 4 novembre sur la suite à donner au mouvement. Pour médecins et personnel, il resterait  encore à surveiller la mise en route de ces engagements ! Mais pour le coup, le dépôt du préavis aux Urgences et la montée de la colère dans les services auront été salutaires !