Les 5, 6 et 7 novembre 2025, onze prévenus comparaîtront devant le tribunal judiciaire de Fort-de-France. Ces trois journées de procès concernent une affaire qui remonte à 2020.
Le 22 mai 2020, journée commémorative de la lutte anti-esclavagiste en Martinique, des jeunes activistes, militants Rouge Vert Noir pour certains, détruisent deux statues de Victor Schoelcher, figure officielle de l’abolition de l’esclavage. Le 26 juillet, c’est au tour des statues de l’impératrice Joséphine de Beauharnais, déjà sans tête, et de celle du colon Pierre Belain D’Esnambuc, qui trônent sur la place de la Savane à Fort-de-France, d’être jetées bas.
À l’époque, certains des activistes avaient revendiqué leurs actes dans le cadre de la lutte anticolonialiste. Ils dénonçaient aussi le fait que la justice restait muette face aux gros possédants békés, responsables de l’empoisonnement de la population au chlordécone.
Combat ouvrier soutien les activistes anti colonialistes et appelle à les soutenir au tribunal de Fort-de-France.
Dans la conclusion de l’article de son numéro du 30 mai 2020 intitulé « Mauvais geste, saine colère », Combat ouvrier déclarait :
« …Il reste la colère qui se dégage de cet acte et des déclarations mêmes confuses de ces jeunes activistes. Une telle colère peut être une force demain si elle est bien orientée et partagée plus largement par la jeunesse et singulièrement par la jeunesse ouvrière. C’est de cette colère que surgit la révolte et que de la révolte on passe à la conscience révolutionnaire, seule réellement salutaire…. ».
Halte aux poursuites des militants !