« Imaginez, après des décennies de bons et loyaux services, de se réveiller un matin et votre employeur en qui vous avez placé toute votre confiance, vous renvoie à la maison les mains vides. Imaginez la douleur et la difficulté d’affronter la pandémie globale sans aucune ressource financière avec des familles à nourrir et les factures à payer. »
Ce texte est extrait du récent communiqué lancé par des employés de la compagnie aérienne caribéenne anglophone LIAT. Ils sont plus de 500, licenciés sans indemnités en avril 2020 du fait de l’arrêt presque total des vols de la LIAT. Deux collègues, une en Martinique et l’autre en Guadeloupe pourraient se trouver dans la même situation s’il n’y avait pas le chômage partiel avec 84 % de leur salaire. Mais concernant la situation désespérée des autres collègues, les différents chefs d’État se renvoient la balle.
En novembre 2020 certains vols ont recommencé avec une centaine d’employés et quelques avions. Le 30 janvier le président de la LIAT laisse entrevoir un redémarrage de la compagnie grâce à ce qu’il appelle une collaboration du privé, des banques, du public, des États actionnaires de la LIAT : la Barbade, Antigua et Barbuda, Saint-Vincent et les Grenadines, la Dominique.
Ces pays sont pour certains en grande difficulté financière, aggravée par le Covid. Mais la corruption aux sommets existe, ce n’est pas la crise pour tout le monde.