Dans la nuit du 8 au 9 septembre un tremblement de terre de magnitude 6,8 est survenu au Maroc. Il a entrainé la mort de plus de 3 000 personnes écrasées sous les décombres de leurs maisons. 300 000 rescapés sont sans logis.
La région située au sud de Marrakech a été la plus touchée. Des villages entiers se sont effondrés. Les maisons construites en pisé ou briques de terre n’ont pas résisté. Dans la ville de Marrakech, le quartier où les destructions ont été les plus importantes, la Médina, se trouve dans la vieille ville. Les édifices y sont anciens et vétustes.
De nombreux villages sont des regroupements de maisons construites à flanc de montagne. L’accès en est rendu difficile par l’absence de routes. Cela a rendu encore plus difficile la venue des secours. Après la catastrophe les survivants se sont trouvés isolés, désespérés avec comme seule ressource leurs deux mains pour tenter de déblayer les gravats et retrouver quelques personnes, vivantes mais aussi le plus souvent décédées.
Le risque sismique est pourtant connu au Maroc. Deux tremblements de terre meurtriers ont déjà affecté le pays dans un passé proche. Mais la population pauvre doit se débrouiller avec des conditions de vie de misère. C’est aussi la population qui souvent sans aide extérieure s’organise en réseaux de solidarité pour sauver des vies et rétablir un minimum de fonctionnement. Ce fut le cas en Haïti lors du séisme de 2010. Ce que les pauvres sont capables de faire dans les villages en ruine montre aussi la force qu’ils représentent.