Depuis le 27 septembre, la jeunesse marocaine appelle à manifester dans les rues.
La mort de plusieurs femmes admises pour césarienne à l’hôpital public Hassan II d’Agadir, à la mi-septembre, semble avoir été l’élément déclencheur d’un mouvement qui continue aujourd’hui d’agiter le pays.
Les manifestants scandent : « La santé, l’éducation, le travail et l’eau d’abord, nous ne voulons pas de la Coupe du monde ! »
Ils dénoncent l’effondrement des services publics, les inégalités croissantes et le fait que l’argent soit dépensé pour la préparation de la Coupe du monde et la construction de nouveaux stades, tandis que les prix des produits de première nécessité flambent.
Dès les premières heures de la mobilisation, la police a procédé à des arrestations arbitraires. Il y a quelques jours encore, une voiture de police a foncé sur les manifestants, faisant plusieurs blessés. Comme au Népal et à Madagascar, la répression et la censure n’ont pas suffi à dissuader la jeunesse de descendre dans la rue.
De Rabat à Marrakech, les manifestants réclament des hôpitaux publics en bon état, l’embauche de soignants, la création d’emplois et en ont assez de la corruption.
Car ceux qui prétendent résoudre la crise sont aussi les principaux responsables de la situation, ce sont des riches, des exploiteurs. Pour preuve, le maire d’Agadir n’est autre que le milliardaire et Premier ministre Aziz Akhannouch. Élu en promettant un CHU moderne et du travail pour les jeunes, il est aussi le principal propriétaire du réseau de pompes à essence du pays, déjà vivement critiqué en 2022 pour avoir profité de la hausse du prix du carburant.
Les travailleurs du Maroc ont tout à gagner à rejoindre la lutte !