Le président du Guyana, Irfaan Ali, a été réélu le 1er septembre 2025 avec 55 % des suffrages. Ce même scrutin a permis à son parti, le PPP (Parti Populaire Progressiste), d’obtenir 36 sièges sur 64, contre 16 sièges au parti WIN et 12 à la coalition APNU.
Le nouveau parti WIN (gagner en anglais), dont le sigle se traduit par « Nous investissons dans la Nation », a créé la surprise. Créé par un jeune homme d’affaires millionnaire et un peu douteux (même les États-Unis le considèrent comme un fraudeur à l’impôt) ce parti a déployé de grands moyens financiers et a recueilli plus de voix que l’APNU (Partenariat pour l’Unité Nationale), dont la liste était conduite par le leader du PNCR (Congrès National du Peuple), parti qui depuis 1961 alternait au pouvoir avec le PPP.
Le Guyana, (ex-Guyane britannique) était considéré comme l’un des pays les plus pauvres. Mais la découverte en 2015 d’un important gisement de pétrole dans la région de l’Essequibo, à l’ouest, a changé la donne. La principale bénéficiaire reste sans aucun doute la compagnie EXXON qui exploite le gisement.
Cette relative prospérité a permis néanmoins au président sortant de réaliser certaines infrastructures, de faire de belles promesses et sans doute d’arroser certains électeurs.
Ces réserves de pétrole ont aiguisé les revendications du Venezuela, qui affirme que cette région faisait partie intégrante de son territoire. Il menace même d’intervenir militairement pour récupérer cette région qui représente sept dixièmes du territoire guyanien.
Les travailleurs et les pauvres du Guyana devront s’organiser en un parti indépendant des formations traditionnelles comme le PPP ou le PNC, ou « modernes » comme le WIN, qui toutes représentent les intérêts de la bourgeoisie guyanienne et de l’impérialisme international, s’ils veulent un jour prendre en mains leurs propres intérêts.