Les élections législatives ont été anticipées le 23 juin dernier. Le Premier ministre Keith Mitchell du New national Party ( NNP) a voulu prendre l’opposition de vitesse. Mais dans ce cas mal lui en a pris ; c’est Dickon Mitchell du parti National Democratic Congress (NDC) qui est élu Premier ministre et chef du gouvernement.
La Grenade est un archipel des Petites Antilles composé d’une île principale et de quelques petites îles des Grenadines (Cariacou, La Petite Martinique…). C’est une ancienne colonie britannique qui fait aujourd’hui partie du Commonwealth, dont le chef de l’État reste la reine Élisabeth II.
En 1974 l’archipel gagna son indépendance et en 1979 le pouvoir en place tomba suite au coup d’État mené par Maurice Bishop. Ce dernier gouverna jusqu’en 1983 avec la sympathie de la population, de nombreuses mesures sociales furent mises en place (alphabétisation, gratuité de la santé…). C’en était déjà trop pour l’impérialisme américain. Cela valut à la Grenade l’invasion en 1983 par l’armée américaine, une opération démesurée qui renversa le pouvoir en place pour y instaurer un pouvoir dit démocratique. Les États-Unis ont prétendu mener cette expédition punitive par crainte d’un rapprochement de Grenade à l’URSS.
Depuis, la vie politique de la Grenade connaît une alternance entre les deux principaux partis opposés le NNP et le NDC. Si le NDC est connu pour être le parti qui a instauré dans les années 1990 un régime d’austérité, les deux partis restent des organes de soutien pour les classes privilégiées. Des partis qui acceptent que le pays soit sous le joug de l’impérialisme américain. Les dernières élections anticipées ont d’ailleurs été encadrées et contrôlées par l’OEA (l’Organisation des États d’Amérique).