La grève des travailleurs de la SAUR (entreprise du secteur de l’eau) a commencé le 11 août 2025 pour contraindre leur employeur à respecter ses engagements, à savoir la deuxième partie de la prime de 3000 euros, soit 1500 euros.
Mais la SAUR ne cesse de tergiverser. En réalité, elle ne veut absolument pas faire figurer sur la fiche une mention montrant qu’elle a payé les jours de grève.
La SAUR a donc sollicité des médiateurs pour tenter de trouver une solution pour éliminer cette mention. C’est ainsi que, alors que la médiation se déroulait, elle a demandé à ses avocats parisiens de négocier une transaction à son avantage avec un autre avocat non mandaté par les grévistes, mais au nom de ces derniers. Puis elle a décidé de quitter la médiation, avant d’y revenir quelques jours plus tard. Et chaque fois, la SAUR avance de nouvelles propositions ou des moyens de pression qui sont en fait des prétextes pour tenter de décourager les grévistes. Elle a ainsi brandi le 2 octobre la menace de quitter la Martinique si ses conditions n’étaient pas acceptées. Puis sa dernière trouvaille a été de proposer de payer une prime de 5000 euros à tous les salariés, grévistes et non-grévistes « pour retrouver la paix sociale ». Cette prime recouvrait les 1500 euros dus plus les jours de grève. Mais pour beaucoup de travailleurs ça ne fait pas le compte eu égard au nombre de jours de grève. La SAUR a exigé que les représentants des grévistes signent, sans discuter du contenu de la transaction qu’elle voulait imposer.
Face à ces tergiversations et ces manigances, les grévistes sont restés déterminés et unis après huit semaines de grève. Les travailleurs ont décidé de continuer la lutte, en s’adressant à la population et notamment aux autres travailleurs.