CO N°1357 (11 octobre 2025) – Gaza – Un plan de paix après le plan de massacre ?

Les négociations officielles pour la paix à Gaza ont débuté le 6 octobre en Égypte. Trump, le président américain, se veut le chef d’orchestre de cette paix entre l’État d’Israël et le Hamas, l’organisation islamiste palestinienne qui dirige Gaza.

Il se présente en sauveur suprême pour obtenir le prix Nobel de la paix après avoir largement contribué au massacre.

Gaza est un champ de ruines ! C’est sur les cadavres de plus de 65 000 Gazaouis, hommes, femmes et enfants que se déroulent ces négociations de paix. Et les bombardements d’Israël continuent.

Le 7 octobre 2023, le Hamas avait mené une attaque spectaculaire et barbare qui a tué plus de 1 000 Israéliens et fait des centaines d’otages. Depuis, deux ans après, Israël massacre la population de Gaza.

Les États impérialistes, dont la France, justifiaient ce massacre en disant qu’Israël a le droit de se défendre. Mais aujourd’hui, le génocide est de plus en plus difficile à justifier.

Trump se pose en faiseur de paix, mais il est surtout un faiseur de guerre. C’est grâce au soutien logistique des États-Unis qu’Israël est capable de mener cette guerre contre Gaza mais aussi contre ses voisins la Cisjordanie, le Liban, la Syrie et l’Iran. Israël a en sa possession les armes les plus sophistiquées au monde, venant des USA, comme les bombes qui explosent à des centaines de mètres sous terre ou encore des téléphones portables qui explosent entre les mains de personnes ciblées.

Israël veut en finir avec les Palestiniens de Gaza. Cela fait près de 80 ans, depuis la création de l’État d’Israël en 1948, que ce pays colonise la Palestine et la Cisjordanie avec l’aide des pays occidentaux et au détriment des populations locales.

La récente reconnaissance d’un État palestinien par Macron à l’ONU n’est qu’hypocrisie.

Des voix s’élèvent en Israël et ailleurs

De nombreux Israéliens sont opposés à la guerre d’extermination de leur armée à Gaza. Dimanche 5 octobre, des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans les grandes villes européennes, en Italie, en Espagne, en France, en Hollande ou encore au Royaume-Uni, pour réclamer la fin de la guerre à Gaza.

Le drapeau palestinien est donc brandi par beaucoup comme le drapeau de la solidarité avec les Palestiniens.

Pour l’instant « la guerre de cent ans » entre Israël et le peuple palestinien est dans une impasse. Car aussi bien l’État d’Israël que les organisations nationalistes palestiniennes ne veulent une solution à deux États dans la même région.

Mais la perspective strictement nationaliste est une impasse pour les peuples palestiniens et israéliens.

Seule la lutte des deux peuples en se débarrassant de l’emprise des extrémistes de droite et des sionistes d’une part et d’autre part, des organisations politico-militaires et extrémistes religieuses comme le Hamas et d’autres, pourrait déboucher sur une paix durable en assurant la viabilité d’un État palestinien voisin de l’État d’Israël.

Cependant la seule véritable émancipation pour les Palestiniens, comme pour le peuple juif d’Israël, comme celle de tous les peuples opprimés de la terre viendra du renversement de l’ordre impérialiste et du capitalisme qui en est le fondement.