Le 29 septembre, le personnel du service de cardiologie s’est mis en grève. Il manifeste son soutien au Professeur Laurent Larifla qui a été écarté de son poste de chef de service en cardiologie.
Ce dernier n’adhère pas au projet de fusion du service de soins intensifs de cardiologie avec le service de neurologie. Il serait remplacé par un responsable venu de l’Hexagone. Il est certes choquant qu’un chef de service noir qui a toutes les compétences nécessaires mais critique quant à la mutualisation des deux services soit remplacé par un chef de service blanc qui sera chargé de la mettre en œuvre.
La mutualisation des services intervient dans un contexte vraiment inquiétant pour les agents et les patients. Le nouveau CHU comportera moins de lits et moins de personnel. Chaque année, des contractuels ne voient pas leur contrat renouvelé. Des agents en congé de longue maladie perdent leur poste et ne sont pas remplacés, tout comme les départs en retraite.
Ceux qui restent en poste sont contraints à différentes formes de polyvalence. Une infirmière peut se voir imposer une tâche d’ASH (agent des services hospitaliers) car les ASH sont en nombre insuffisant. Dans le cadre de la mutualisation, un agent peut être baladé d’un service à l’autre, alors que les compétences acquises dans le cadre du travail ne sont pas les mêmes, par exemple en cardiologie et en neurologie.
La mutualisation des services est un autre moyen de réduire le nombre de soignants et d’exiger d’eux une qualité de travail dégradée.