Les salariés de l’entreprise MétalDom, se trouvant à la Pointe des Grives à Fort-de-France, se sont mis en grève le lundi 29 septembre 2025.
Cette entreprise est chargée du tri-conditionnement des ferrailles, du traitement des VHU (Véhicules hors d’usage).
Chaque année, des NAO (Négociations annuelles obligatoires) se tiennent entre les représentants du personnel affiliés à la CGTM et la direction. Cette année, pour faire face à la vie chère, les salariés ont revendiqué au minimum une augmentation de 300 euros net par mois. La direction a répondu : « Je ne peux pas j’ai trop de charges à payer ». Elle n’a proposé qu’une augmentation de salaire de 1,9 %. Ce qui correspond pour un ouvrier de position 1, à une augmentation de 30 euros net par mois.
Les salariés revendiquaient aussi une PPV (Prime de partage de la valeur) de 4 000 euros. La direction ne proposait que 1500 euros.
Après six réunions sans résultat favorable pour les salariés, le vendredi 26 septembre, la colère des ouvriers est montée d’un cran. Les délégués ont quitté la salle de réunion et ont tenu une assemblée générale décidant tous de se mettre en grève. « Si voulez faire grève, vous n’avez qu’à faire grève. Moi je reste sur mes positions » : telle a été la réponse de la direction. Alors les grévistes ont constitué un « comité de grève », pour diriger et contrôler leur grève. Le lundi matin, barrière d’entrée fermée, drapeaux rouges déployés et pancartes du Comité de grève accrochée à la barrière, aucun camion de benne ne pouvait rentrer. Prise de panique, la direction n’a pas tardé à négocier. Résultat : les grévistes ont obtenu une PPV de 2700 €, l’application de la prime d’ancienneté. Ils ont accepté les 1,9 % d’augmentation, mais exigé le paiement d’un jour de grève. Le lendemain mardi, tout le monde a repris le travail, la tête haute.