Une étude du nom de Kannari va être réalisée pour mesurer le degré de contamination des populations des Antilles au chlordécone et autres pesticides. Et après ?
Une étude de ce type avait déjà été réalisée entre 2013 et 2014. Les résultats ont montré que plus de neuf Antillais sur dix avaient de le chlordécone détectable dans le sang. Parmi eux, 14 % de la population adulte en Guadeloupe et 25 % en Martinique ont des taux dangereux pour l’organisme. Ils ont plus de risques de développer des cancers et d’autres maladies. Dix ans plus tard, que vont faire les autorités de cette nouvelle étude ? Culpabiliser la population de manger des racines contaminées ?
En 2021, le gouvernement a adopté un plan chlordécone 4 avec 47 mesures à mettre en place sur sept ans pour un budget de 130 millions d’euros. Dans le même temps, début 2023, des juges d’instruction du pôle santé du tribunal judiciaire de Paris ont prononcé un non-lieu dans l’enquête sur l’empoisonnement au chlordécone. Ce non-lieu a mis fin à une information judiciaire ouverte en 2008. Des activistes anti chlordécone ont fait appel.