Depuis des semaines, les travailleurs ont été des centaines de milliers à faire grève dans les chemins de fer, la poste, le métro, certains ports, des entrepôts Amazon.
Au Royaume-Uni, l’inflation, officiellement de 10 % sur un an, a atteint 13 % selon des indices plus réalistes, et pourrait dépasser 15 % au cours des mois à venir. Une hausse de 80 % sur les factures de gaz et d’électricité est prévue en octobre. De nombreuses familles seront contraintes de ne pas se chauffer cet hiver pour pouvoir manger.
Face à cette dégradation annoncée des conditions de vie, les grèves se multiplient depuis juillet pour exiger des salaires qui suivent l’inflation.
Les 18, 19 et 20 août, les grèves des transports ont été largement suivies. Les lignes de chemin de fer concernées et les transports londoniens étaient paralysés. Du 20 au 28 août, 2 000 dockers de Felixstowe, le plus grand port de conteneurs du pays, ont fait grève pour exiger une augmentation de 10 %. Un tel mouvement n’avait pas eu lieu depuis 1989. Les éboueurs d’Edimbourg ont fait grève pendant plusieurs semaines pour une augmentation de 3 000 livres par an. Le 26 août, 115 000 postiers ont fait grève dans tout le pays. D’autres grèves sont à prévoir chez les infirmières, les enseignants, les assistants d’éducation, les employés territoriaux, ainsi que dans différentes entreprises du secteur privé. À chaque fois que les syndicats consultent leurs adhérents sur le recours à la grève, il est adopté à une majorité écrasante.
Pour l’instant ces différentes grèves sont organisées sans coordination, ce qui disperse les forces des travailleurs face au grand patronat qui refuse de céder. Certes, une grève générale des travailleurs leur permettrait d’inverser ce rapport de force. Mais les travailleurs britanniques nous montrent déjà la voie à suivre.